Analyse de la situation économique et financière de la Banque au 31/12/2016

Avis des élus CFDT:

Les élus du Comité d’Entreprise ont été épaulés par l’expert SECAFI ALPHA, comme les années précédentes, pour analyser les résultats de l’exercice 2016.
Les constats que nous avions fait ensemble sur l’exercices 2015 peuvent être réitérés. Ils sont même à compléter :

Sur les résultats commerciaux et la satisfaction client:

« La conquête (commerciale) demeure dynamique et très qualitative » et le baromètre satisfaction client acte que « la Banque Courtois se distingue par la qualité de ses conseillers ».

Sur la productivité des salariés :

« Malgré la contraction des revenus… la Banque Courtois (les salariés de la Banque Courtois) présente(nt) de loin la productivité la plus élevée ». Le PNB par salarié s’élève à 247 k€.

Sur la rémunération des salariés :

« Dans un contexte de baisse des revenus, les frais de personnel ont joué le rôle d’amortisseur »
« Depuis 2013, les variations de PNB sont corrélés à celle des frais de personnel… ainsi en 2016, pour maintenir le niveau de profitabilité, la baisse du PNB a été atténuée par une diminution marquée des frais de personnel (-4,2% et -2,1Md’€, de 50 M€ à 47,9 M€,) caractérisé :
-Par une baisse des effectifs et de la masse salariale,
-Et une reprise de provision sur engagements sociaux de 1,5Md’€, suite à la négociation (forcée) par la direction d’avenants sur les primes de fidélité et la prévoyance.
L'année dernière, SECAFI indiquait que les engagements sociaux devenaient "l'objet d'une convoitise financière de l'Entreprise" Les engagements sociaux, ce sont des fonds qui appartiennent aux salariés et la direction a concrétisé cette convoitise sur les engagements sociaux.
Et cette convoitise se concrétisera à nouveau sur l'exercice 2017 avec la signature contrainte de l’avenant sur les médailles du travail.
« En atténuant le repli du PNB par la baisse des frais de personnel, et en profitant de la baisse du coût du risque, la Banque a créé de la richesse, dont une part significative a été distribuée à son actionnaire »
Dans ce contexte, le problème du Baromètre Employeur depuis plusieurs années, c'est que ne sont pas posées aux salariés toutes les questions auxquelles ils souhaitent répondre. C’est effectivement un baromètre employeur (qui concerne l’employeur), et non un baromètre salarié (qui concerne les salariés).

Pourtant le Président énonce très tranquillement à la place des salariés : « je ne peux que constater que les collaborateurs se trouvent justement rémunérés même si, comme tout un chacun, on voudrait toujours en avoir plus de ce côté-là. »

Sur les charges d’exploitation hors frais de personnel :

« Les frais généraux demeurent maîtrisés, à l’inverse les hausses notables recouvrent les frais de groupe CDN (+1,2%) et les frais de personnel détaché (+20,4%) qui ne peuvent être expliqués par la seule arrivée d’une directrice de groupe en 2016. »

En conclusion :

Les effectifs et les frais de personnel ont longtemps été relativement stables. En 2016, il y a un recul de 3% de la masse salariale, recul corrélé à une réduction des effectifs moyens de 653 à 635.
C’est une réelle rupture.
Vous avez voulu compléter cette réduction des effectifs et de la masse salariale par des reprises extrêmement importantes de provisions pour engagements sociaux, reprises qui vont se poursuivre en 2017.

L’exercice 2016 acte une rupture en matière de gestion RH à la Banque Courtois.
D'autant plus que l’expertise SECAFI, tant dans sa synthèse que dans son rapport complet, met en évidence que c'est bien sur les effectifs, sur les salariés que reposent la qualité de la Banque, sa richesse et sa rentabilité.

Les élus CFDT tiennent particulièrement à la dernière phrase de la conclusion de l'Expert SECAFI : "la différenciation ne se fera pas par le digital où tous les acteurs suivent la même stratégie, mais bel et bien au niveau des effectifs commerciaux".

Il faut stopper cette réduction des effectifs commerciaux.

Il faut stopper la réduction des effectifs des fonctions supports en externalisant leurs missions.

Pour ces raisons la CFDT propose un avis négatif, tant pour la situation économique et financière 2016 que pour les choix opérés par l’actionnaire et ses mandataires sociaux.

Les élus CFDT votent cet avis négatif.

Close