Le grand ras-le-bol

Tract de juin 2010

Le grand ras-le-bol

INTERESSEMENT:
Le plafond Participation + Intéressement va être réduit de 20 % à 19,5 %
de la masse salariale, sur 3 ans.

Pour le nouvel accord sur l’Intéressement, la Direction voulait que vos représentants se plient à ses 3 exigences :

  • Intégration du coût du risque suivant ses propres critères;
  • Augmentation du seuil de déclenchement;
  • Réduction du plafond Participation + Intéressement (nous avons toujours été au plafond depuis sa création en 2007).

Le sNB (organisation majoritaire) a cédé aux exigences de la Direction, et a accepté de signer en notre nom à tous, non seulement l’intégration du coût du risque et l’augmentation du seuil de déclenchement, mais surtout :

  • La réduction du plafond Participation+Intéressement sur 3 ans (P+I: 20% de la masse salariale en 2010; 19,75% en 2011; 19,5% en 2012).

Comment défendre individuellement et collectivement les salariés quand on finit toujours par "se coucher". Nous avions pourtant le pouvoir de dire: STOP à cette réduction programmée.

Cette réduction, appliquée par exemple sur l’année 2009, se serait traduite par une enveloppe de 5.101 k€ au lieu de 5.232 k€, soit une réduction de 2,5%.

Notre employeur dit qu’il n’est « pas raisonnable », et « pas décent », de maintenir le niveau actuel de ce plafond Participation + Intéressement.

Le « toujours plus », c’est uniquement pour les objectifs assignés.

Où donc est la déraison ? Où donc est l’indécence ?

CONDITIONS de TRAVAIL :
Les exigences de productivité de l’actionnaire n’ont pas de limites !
Conséquences : Mise en place d’un management violent !

La CFDT est intervenue lors du Comité d’Entreprise du 27 mai, ainsi que lors des différents CHSCT du mois de juin, pour dénoncer la stratégie mise en œuvre dans l’Entreprise :

Il existe en effet aujourd’hui à la Banque Courtois un management violent, bien que la Direction s’en défende.

  • Un management qui consiste :
    A déqualifier des salariés, en les mutant sur des métiers à responsabilités inférieures ;
  • A faire pression sur les plus jeunes salariés pour qu’ils quittent l’Entreprise, en leur expliquant qu’ils n’y ont plus leur place. Ils seraient brutalement devenus moins « performants ». On leur suggère de démissionner ou de signer une rupture conventionnelle, dans le meilleur des cas;
  • A faire pression sur les plus âgés en leur expliquant que la maladie est une porte de sortie.

Un management par la peur : On en « vide » un, on en « déclassifie » un, et on fait peur à 100 autres ! ! !

Les salariés ne sont pas commissionnés, comme sait si bien l’expliquer la Direction dans la presse écrite (Dépêche du Midi du 15 juin) et télévisée (TLT également du 15 juin) : pas de « carotte », mais le « bâton » est toujours présent sous des formes assimilables à du harcèlement :

  • Suivis des résultats et des agendas dignes d’une cour de maternelle ;
  • Ordres et contre-ordres ;
  • Menaces à peine voilées ;
  • Références à la vie privée ;
  • Mises en causes…

La généralisation de ces méthodes est une stratégie, mais une stratégie mortelle pour l’Entreprise et les salariés.

Comme la presse s’en est fait l’écho (« L’Expansion » du mois d’avril), les remises au pas par messagerie peuvent être musclées dans les banques.
A la Banque Courtois aussi, et l’exemple vient de très haut, même s’il est plus modéré dans sa forme qu’un grand nombre d’injonctions hiérarchiques: cf. fac similé ci-après.

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De :     BATAVE MARC
        (Directeur Général Délégué du CDN et Président du Conseil de Surveillance de la Banque Courtois)
Envoyé :    jeudi 10 juin 2010 10:31
Objet :    RE: Suivi Assurances & Prévoyance - Semaine 22

 

Nous avons maintenant près d' 1 semestre derrière nous.

Le nombre d'agences sans ventes n'est pas admissible.

Quand plus d'une agence sur deux dans de nombreuses régions et filiales n'ont pas vendu un seul produit d'une catégorie donnée, cela veut dire que le produit n'est pas considéré comme "à la gamme", ceci reflétant un manque de connaissance et d'animation managériale.

Je demande donc à tous de prendre ce sujet à bras le corps, et de mener les actions ciblées indispensables pour que chaque agence apporte sa contribution.

Je ne doute pas que chacun adhère à la politique de la Maison en matière de vente de produits d'assurance.
En vous remerciant par avance,

Amicalement,

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